JACK is BACK !...
Le surnom de "Jack the Ripper" (Jack l'éventreur en français) est depuis longtemps connu sur toute la planète.
Ce charmant personnage, entre le 31 août et le 9 novembre 1888, assassina entre cinq et huit femmes dans le quartier misérable de Whitechapel. Sur le nombre, les avis divergent, -on ne prête qu'aux riches- et dix verges c'est... Non, excusez-moi. Cinq, c'est certain, et on a les noms. Les pauvrettes sont devenues célèbres !... On a aussi les photos des cadavres, mais je vais éviter, c'est pas très ragoûtant, ça va juste plaire à Fabrizio. Et puis, ce n'est pas mon sujet.
Enfin si, un peu !... Bon, je reprends au début.
En 1888, Londres fut le théâtre d'une série de meutres tous plus horribles et sanglants les uns que les autres, perpétrés dans le quartier misérable de Whitechapel.
Jack fit régner la terreur en assassinant des prostituées, qu'il découpait et éviscérait. Entre autres.
Mary Ann Nichols, dite Polly. C'est elle qui essuie les plâtres, si j'ose cette expression, le 31 août 1888.
La psychose se créa très vite, devant l'impuissance de la police à arrêter l'horrible individu qui, de surcroît, écrivait aux journaux et aux policiers chargés de l'enquête pour se payer leur tronche.
La presse délire, fait monter la pression, et entrave très largement les efforts policiers.
Il alla jusqu'à envoyer la moitié du rein d'une de ses victimes à Scotland Yard, prétendant qu'il avait mangé l'autre, et que c'était délicieux... A défaut de bon goût, le gaillard avait un certain humour !...
Les crimes cessèrent le 9 novembre, aussi abruptement qu'ils avaient commencé.
Aucun autre trucideur compulsif n'eut la renommée de Jack, carrément internationnale. Un nombre étonnant d'ouvrages, romancés ou non y font référence ; on lui consacre des études plus ou moins sérieuses, des films, des BD, des chansons, des jeux vidéo, (car Jack ne s'est jamais démodé) et même des opéras !...
Sur le plan cinéma, je retiens "From Hell", avec Johnny Depp, mais plus encore les deux longs épisodes réalisés par David Wickes pour la BBC, magnifique reconstitution d'époque, avec Michael Caine dans le rôle de l' alcoolique inspecteur Abberline. Le film est sorti en 1988, juste cent ans après les faits...
J'ai apprécié aussi la version de 1960 signée Robert S. Baker et Monty Berman ; et " Meutres par Décret", et "Sherlock Holmes contre Jack l'Eventreur"... Tous ont leur explication du mystère, souvent très crédible. Mais on ne sait toujours pas qui fut le boucher de Withechapel, et il y a bien peu de chances pour que l'on éclaircisse un jour ce mystère.
Au plan documentaire, je vous recommande "Le Livre rouge de Jack l'Éventreur", de Stéphane Bourgoin, aux Éditions Grasset,1998. Remarquablement documenté, et "Jack l'Eventreur : affaire classée" de Patricia Cornwell (2002). La grande romancière nous livre un coupable, après une minutieuse enquête, mais malheureusement, ça vaut ce que ça vaut !... De réelle preuve, point.
L'autre intérêt de ce gros bouquin tient dans la description historique hyper-documentée du contexte socio-politique de l'Angleterre à cette époque, guère reluisant, et le mot est faible.
Quelques vues sympa de Whitechapel. Mais la nuit, c'était plus riant !... :
Dorset street en 1902. En 1888 ça devait être encore meilleur !...
Handburry street, où Annie Chapman se fit enlever l'utérus d'un scalpel véloce.
Bon, où je vais, moi ?... Je ne voulais pas faire un post sur Jack the Ripper -bien que le sujet m'intéresse depuis toujours, vous l'aurez peut-être deviné- mais parler d'un souvenir amusant...
En 1995, Un personnage que je ne nommerai pas, me propose de réaliser une bande dessinée pour ses éditions naissantes. Il paie correctement, je ne suis vraiment pas habitué... J'accepte. Je propose un sujet qui me trotte dans la tête depuis longtemps, c'est intitulé "Jack is Back". Tout le monde a compris ?...
Je ne m'amuse pas à rabâcher les faits, ni à trouver une fumeuse explication ; je crée une histoire purement fantastique se passant 10 ans plus tard, dans ces décors et cette ambiance victoriennes qui m'ont toujours fasciné.
Peu importe, mon nouvel éditeur fait faillite quelques mois plus tard, avant même d'avoir existé... J'ai réalisé le quart de l'album, dont voici quelques images.
Quelques années plus tard, en 2001, quand sort le film de Albert et Allen Hughes "From Hell", Je fais un dessin qui explique enfin le mystère, et qui est publié dans la gazette de la "Galerie d'Enfer" :
Naturellement, j'étais content de mon gag, qui a fait pas mal marrer les copains de la galerie...
Mais, incrédible but true, John Morris, un vocat british retraité, nous sort en 2012 (je viens de l'apprendre !) Que j'avais tout compris !...
Jack the Ripper portait jupons et pantalons fendus !...
Vous voulez que je vous dise ?... Un visionnaire, voilà ce que je suis !...