Fessons Mémé !...
La fessée est intemporelle. Sa pratique remonte carrément aux origines de l'humanité.
Je veux bien concéder qu' au paléolithique moyen, la fessée était sans doute plus utilitaire qu'érotique - quoi que -, employée pour se faire obéir de sa marmaille et de ses femmes, mais encore faudrait- il faire une étude sérieuse sur le sujet.
Au demeurant, je ne souhaite pas vous présenter un exposé sur la fessée néandertalienne, mais bien d'évoquer une époque plus proche de nous qui m'a toujours intéressée : celle de nos grands-mères ( et arrières-grand-mères selon l'âge qu'on s'appuie aujourd'hui ). Cette époque où l'on se déplaçait en fiacre, celle où MA grand-mère à MOI croisait Aristide Bruant sur les trottoirs des rues escarpées de Montmartre, rue des Saules où elle habitait, et où Aristide animait son cabaret sulfureux : "Le Lapin Agile" ( qui perdure aujourd'hui ), celle des pantalons fendus, celle des grapes de martinets accrochées aux plafonds des quincailleries et des bazars, instrument usuel et courant, au même titre que le fouet.
Le fouet mécanique, pour battre les oeufs en neige, hein, qu'alliez-vous encore imaginer ?...
Voilà un martinet daté de 1960, dirait-on. Il semble avoir beaucoup servi...
Ca me fait toujours sourire qu'on imagine nos grand- mamans comme des espèces de saintes assexuées, leur niant au nom d'une pudeur stupide d'avoir été des femmes, avec des désirs de femmes, et - pourquoi pas - des perversités de femmes !...
Qu'y aurait-il de choquant à savoir que grand-mère, quand elle était jeune et belle, aimait se faire fouetter le cul par grand-papa ?...
Les photos de ce temps représentant des scènes de fessées ( plus ou moins convaincantes !... ) sont innombrables, et grâce au net, on en retrouve sans cesse des nouvelles. En voici quelques unes.
Un grand nombre de ces photos vendues "sous le manteau" étaient réalisées dans les bordels avec des prostituées. Ici, le décor est un peu bizarre...
On retrouve le même fond - un simple panneau - avec ce double portrait, qui pourrait être celui des deux filles... Un couple, allez savoir ?...
En-dessous, sont punaisées ce qui ressemble à des esquisses, et même à une mise en page. Sur la droite, sont accrochés au mur une équerre, une règle graduée, des ciseaux "à papier", un pistolet et un objet indéterminé... Cela évoquerait un atelier d'artiste. Au sol, un gros panier d'osier tressé.
Même décor, moins les esquisses. Les deux nanas sont les mêmes, qui ont juste changé de tenue et se fessent dans la bonne humeur...
Là, c'est un monsieur distingué qui opère, flanqué d'une spectatrice visiblement intéressée. L'environnement fait cette fois songer à un bureau.
Derrière les protagonistes, on retrouve les ciseaux et les sortes d'équerres, et même un bocal empli de pinceaux. La "nappe" sur la table est constituée de feuilles de journaux...
Cette étrange et rigide attitude de la dame m'avait étonnée dans le dessin réalisé par Louis Malteste, qui s'en était visiblement inspiré. Il a d'ailleurs fait plusieurs illustrations avec une fille châtiée dans cette position.
Je rappelle que Malteste est un incontournable artiste de la fessée, illustrateur ( entre autres ) des romans de Sadie Blackeyes alias Pierre Mac Orlan, aux célèbres "éditions des Orties Blanches". Authentique passionné, il écrivit également des bouquins sous le pseudonyme de Jacques d'Icy, qu'il illustra lui-même, cela va de soi !...
Louis Malteste prenait souvent pour modèle de base les photos de fessées coquines, mais pas seulement.
Ah, la honte de la demoiselle aux bas rayés, qui pleure dans les pans de sa chemise, histoire de nous révéler mieux encore sa charmante académie !...
Les costumes et les coiffures doivent nous mener une vingtaine d'années plus tard pour ces dernières images.
On dirait que la demoiselle va se ramasser une correction à la badine... J'y peux rien, ça me rappelle quelqu'un !... Ça serait pas un carnet de punition, qu'elle a sur les genoux, la plus très fière ?...
Mmmh... La chemise- culotte, le modernisme est en marche !... ( Pratique, je ne suis pas sûr ). Heureusement, la cravache est restée de tradition.
Le monsieur admire son coup de badine, sans doute tracé au rouge à lèvres.
Contrairement à notre époque, il semble que les fessées 1900 soient toutes truquées, et souvent à la limite de la parodie. Ca fait bidon, mais on s'en fiche, c'est l'intention qui compte !...
Et, naturellement, montrer des rondeurs, dont la rougeur ne pouvait alors se traduire que par une gamme de gris...