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17 septembre 2012

Sans Sujet Précis, mais avec Verbes et Compléments...

Blood n' guts ! " comme dirait mon ami Blueberry, voici qu'il appert que je n'ai rien posté depuis bientôt quinze jours !... Mais que font les autorités ?... Tout fout l'camp !... C'est un scandale !... Il faut saisir le conseil d'état par les choses !...

Bon, ça va, je viens juste de rentrer à Bruxelles, j'ai dû troquer mon panama contre un Parapluie et acheter des strings Damart, j'ai pris un peu de temps pour me remettre sur les rails, comme une vieille loco. Motive.
Je voulais faire court, histoire de vous donner quelque chose rapidement, et j'ai tout raté. Ca va être plus long.

Or donc, tout à l'heure, en sirotant un petit Grant's sur ice, je feuilletais le tome second (il y en eu quatre) De "L'Erotisme au Cinéma" de J.M. LO DUCA, édité en 1963 par J.J. PAUVERT. Les bouquins carrés de la "Bibliothèque Internationale d'Erotologie" font partie des quelques ouvrages qui restent de ma défunte bibliothèque. Que de souvenirs pour le passionné de cinoche et d'érotisme qui vous cause !...

 

Lo Duca

 

Lo Duca 02

 

Gervaise-01

L'on y trouve, sur papier couché, de bien intéressants documents comme ici, le cul somptueux de Rita CADILLAC, strip-teaseuse vedette du "Crazy Horse Saloon",  boite qui n'aurait pas à l'époque (1956) pu servir de bouquet final à la soirée du jour de l'An à la télé comme c'est le cas à présent... On était loin alors de l'alignement militaire de ces sculpturales Barbies, aussi désérotisées que les danseuses du Lido émergeant de leurs plumes. 

Mais ce derrière délicieusement rebondi révélé par la fente d'un pantalon début du siècle (celui d'avant) que deux mains décidées écartent largement ne vous rappelle rien ?... Mais siiii, c'est "GERVAISE", film de l'excellent René CLEMENT d'après l'oeuvre de ZOLA (l'Assommoir), la fameuse séquence de la fessée au battoir dans ce lavoir crapoteux !...

On aurait dû voir les fesses -sûrement ravissantes- de Suzy DELAIR (avec un nom pareil, en plus !)  Mais elle a décidé d'être doublée pour cette scène. C'est donc à une pro callypige de l'exhib' que l'on a confié le soin de faire vibrer -durant deux ou trois secondes- le spectateur... C'est normal, chacun son boulot.

Je pensais en rester là, puis j'ai eu envie de revoir ce moment fort du film, que notre ami FENCE a mis en ligne ICI .  Une belle castagne en vérité, sans tendresse excessive !... 

 

Gervaise-02

Tandis que Suzy (Delair) serre la gorge de Maria (Schell) qui la domine, cette dernière se saisit de sa boucle d'oreille...

 

Gervaise-03

...Et lui déchire carrément le lobe !... 

 

Gervaise-04

C'est Suzy la première qui s'empare d'un battoir...

 

Gervaise-05

...Et en colle quelques coups à Maria, sur sa robe mouillée et ses jupons qui amortissent forcément les impacts.

 

Gervaise-07

Et nous y voilà : Maria chevauche sa rivale qui ne peut plus se défendre, la retrousse et lui ouvre le pantalon...

 

Gervaise-06

S'en suit la fessée vigoureuse que l'on sait et qu'on ne voit pas, sous les rires et les braillements des lavandières qui font cercle autour des deux furies. 

Il est à remarquer que la première photo de la fessée est prise sous un tout autre angle que celui où on la voit dans le film, et est donc une photo de plateau. Je parlais de cela il y a peu sur le post concernant le "Grand Mc Lintock".

Et puis, il y a quelques photos plutôt alléchantes de "L'Histoire d'O". Je ne parle pas du désastre de Just Jeackin que tout le monde connaît, mais d'un film du sulfureux cinéaste "underground" Américain Kenneth ANGER, plus connu pour ses courts-métrages provocateurs et "expérimentaux", dont le plus célèbre est sans doute "Scorpio Rising", qui évoque irrésistiblement "L'Equipée Sauvage", nanar grave de Lazlo Benedek avec le jeune et beau Marlon BRANDO.

Nanar certes -c'est mon opinion et je la partage avec quelques autres personnes- mais le style et l'imagerie du film ont terriblement influencé toute une génération de motards (bikers, sorry) qui ne s'étaient pas encore auto-baptisés :  "Hell's Angels"... 

 

Marlon_Brando

Marlon dans "The Wild One". Je ne peux pas m'empêcher de croire qu'il a sur le biceps un tatouage avec un coeur bleu sur la peau blème, et que juste à l'intérieur on peut lire "maman je t'aime"...

NB: Le "Johnny" gribouillé sur le blouson de Marlon n'est pas d'origine. J'aurais pu le gommer, mais avec le temps que j'ai déjà passé sur ce post...

 

Anger-01

Version homo par Kenneth Anger, dans "Scorpio Rising". Ne me dites pas que ce n'est pas directement inspiré...D'ailleurs, Kenneth ne se cache pas de son attirance pour Brando et James Dean, qui était également gay. Marlon, je ne sais pas...

Du coup, ça me fait penser à une photo qu'on m'a envoyée voici peu. Jimmy et Marlon dans un moment d'abandon...

 

Dean-Brando

Bien fait, certes, mais probablement un trucage.

Bon, revenons au sujet, je ne vais jamais en sortir !... Mais c'est quoi déjà, le sujet ?... Pffff !...

En gros, "Scorpio Rising" raconte les turpitudes d'un groupe de Hell's Angels très cuir, homos et nazifiants, mélangées à des extraits en noir et blanc d'une bande débile consacrée à la vie de Jésus...
Sans en arriver aux dérapages des Salafistes dont on nous bassine les exploits en ce moment à cause de ce film "blasphématoire" sorti sur le net, il est évident que "Scorpio Rising" n'a pas plu aux instances  catholiques (à plein d'autres pas davantage pour des raisons différentes) et a classé définitivement son auteur dans le "pas fréquentable" !...  A plus de 80 balais aujourd'hui, notre homme ne l'est toujours pas, mais ça ne l'empêche pas de bien vivre tout près d'Hollywood dont il est un observateur attentif des cochonneries qui s'y passent...

Il écrivit d'ailleurs deux livres de ragots redoutables sur les moeurs hollywoodiennes (en citant les noms...) intitulés "Hollywood Babylone", dont le premier volume fut publié en France par J.J. PAUVERT.

Mais je ne voulais pas faire un papier sur Kenneth Anger, juste vous raconter une anecdote qui ne semble pas connue de grand  monde mais que je tiens de source sûre...

Dans les années 50, notre homme traîne ses bottes à Paris. Il doit retourner aux States suite (je crois) à la mort de sa mère, mais il n'a pas un sou.
En 1954, Pauvert édite "L'Histoire d' O" de Pauline Réage, provocant les remous que l'on sait, chez les bien-pensants et les services de censure.

Kenneth, fidèle à sa réputation, fait savoir qu'il va tourner une adaptation du roman. Mais compte tenu des risques avec la censure et les producteurs qui ne vont pas se bousculer pour le financer sur un tel projet, il lance une souscription sur la foi des débuts du tournage dont témoignent les photos. Ceux qui auront participé au financement recevront une copie 16mm du film.

Tout le monde à compris ?... J'en vois qui ne suivent pas, là, dans le fond !...

Sitôt qu'il a eu recueilli suffisamment de fric pour payer sa place sur un quelconque paquebot, Mister Anger a franchi l'atlantique. Sont restées ces jolies photos et quelques arnaqués, mais de film point !...

 

O-01

 

O--03

 

O--04

 

"L'Histoire d'O" de Kenneth Anger figure malgré tout dans bon nombre de livres et d'articles... Désolé si je fais de la peine à ceux qui ne connaissaient pas les dessous de l'histoire, ou qui rêvaient de voir le film un jour !...

 

 

 

 

 

 

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Commentaires
W
Pour ce qui est du film de Jeackin, il eut mieux valu, en effet, rester à rêver sur les images de Kenneth Anger !...
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M
ça m'a fait penser à la conspiration des ténèbres (le titre est minable, mais le roman bien fait), sur les images disparues de films encore plus beaux de ne pas avoir été tournés.
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S
Excellent et amusant, cette arnaque cinématographique, je trouve... Je ne connaissais pas du tout l'histoire (d'O) mais rien qu'à voir les images, c'est plus sympa que ce qu'en a fait Just Jaeckin en 75...
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C
En tout cas, moi, j'aurais été James Dean, j'aurais essayé de pécho Marlon Brando. Notez que, James Dean ou pas, j'aurais bien voulu essayer quoi qu'il arrive. <br /> <br /> (Le seul intérêt de l'Equipée Sauvage résidant dans les fesses de Brando). <br /> <br /> (Parfois, quand mon chat saute sur les genoux de Simon, j'ai envie que Simon se mette du coton dans les joues et me parle avec un accent sicilien, mais je n'ai jamais osé demander)
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S
superbe fake, le Brando Dean, mais j'aimerais bien savoir comment c'est fait...
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