CARTE BLANCHE A MIKE
Mardi dernier, à deux pas du château de Vincennes (entièrement restauré pour notre venue) je me restaurais également (ah ! ah !) En compagnie de deux amis de choix : Mike, dont je faisais la connaissance "pour du vrai", et notre Ellie nationale, qui ajouta son grain de pétillance féminine à notre rencontre de vieux poilus, sans avoir pour autant le rôle de la jolie potiche... C'est qu'elle en a dans le citron, la gosse.
Nous parlâmes cinéma, littérature, bande dessinée, musique... Fessée très moyennement, mais après tout, ce n'était pas le but de notre déjeuner !...
J'avais déjà proposé à Mike une "Carte Blanche", et outre l'envie que j'avais de le voir de près, nous devions parler du projet.
Nous évoquâmes la chose en fin d'après midi, pendant trois minutes, juste avant de nous séparer, ainsi qu'il se doit !...
Mike se retrancha derrière sa paresse proverbiale pour me laisser entendre que j'aurais peut-être mon sujet dans trois mois, et nous nous quittâmes. Lui sur sa grosse Guzzi rutillante, Ellie et moi dans le bus 115, plus prosaïque... Chouette journée.
Hier, je recevais son sujet... Ca, c'est du boulot !...
Mais assez glosé, je vous livre les hypothèses scientifiques psychologiques et historiques de Mike sur les origines de la fessée, traitées avec la rigueur et le sérieux qu'on lui connaît.
Carte Blanche à MIKE :
GENESE DE LA FESSEE
On se pose toujours des questions, par exemple, quand on nous affirme que l’univers est infini, on se demande forcément jusqu’où ça va et quand ça s’arrête ?
Il y a aussi : Qui de la poule ou du maquereau est arrivé en premier sur le trottoir ? Pourquoi tous les chemins mènent à Rome alors qu’avec un seul c’était bien suffisant ? Bref…
Moi je me suis toujours demandé qui avait en premier utilisé la fessée en ajoutant à cette question, qui avait eut l’idée qu’elle soit punitive ou érotique ?
Connaissant un peu l’histoire des hommes, je doute fort que l’usage punitif ou érotique de la fessée fut une caractéristique évidente. Pour moi, l’usage de la fessée fut d’abord une tentative ou une expérience qui était, comme beaucoup d’autres, une recherche afin d’améliorer ou de faire évoluer le quotidien d’un point de vue purement pratique. J’ai quelques hypothèses tout en précisant qu’elles n’engagent que moi.
Première hypothèse que je situe dans des temps très reculés quand l’homme avait plus ou moins bien apprivoisé le feu.
Justement la quête du feu grâce à la foudre ou son obtention par percussion de silex n’était pas évidente, voir dangereuse. Alors l’être humain, qui savait déjà qu’il savait, avait certainement cogité afin de découvrir d’autres méthodes créatives de flamme ou susceptible d’embraser des combustibles choisis.
Deuxième hypothèse, que je place un peu plus tard lorsque l’être humain eut découvert le moyen de communiquer à distance grâce à une peau tendue sur l’ouverture d’un tronc creux qu’il nomma tam-tam. Cet instrument pouvait donc servir aussi bien à rythmer de la musique qu’à envoyer des messages entre village. En revanche, l’objet était lourd et encombrant et on ne pouvait l’emporter pendant la chasse pour d’évidentes raisons de mobilité et de discrétion. C’était un inconvénient de taille car bon nombre de chasseurs blessés ou perdus ne pouvaient demander du secours et furent portés disparus à jamais.
Toujours par souci d’améliorer ses conditions de vie, l’être humain se torturait les neurones jusqu’à trouver une solution à son problème et la résonance d’un fessier frappé comme un tam-tam fut peut-être adopté. Bien entendu, une paire de fesses ne pouvait rivaliser avec le volume sonore d’un tam-tam mais cela permettait sur de plus petites distances de communiquer d’autant que d’autres chasseurs dans les environs pouvaient éventuellement servir de relais.
Ce fut probablement la découverte primitive du téléphone mobile dont on peut supposer qu’il fut nommé le Aïe-phone.
Troisième et dernière hypothèse, laissons de côté le feu et le tam-tam et sautons quelques siècles pour arriver aux portes du Moyen âge. A cette époque, les châteaux étaient mal chauffés et humides. En périodes automnales et hivernales, les draps des lits s’imprégnaient de la température et de l’humidité ambiante et il était désagréable pour les chevaliers et leur épouses de s’y glisser. La bouillotte n’étant pas encore inventée, on peut supposer qu’avant de se coucher, les chevaliers claquaient copieusement les fesses de leurs dames puis, une fois leurs fessiers bien incendiés, ils glissaient les belles sous les draps pour les réchauffer.
L'avantage de la méthode fut que les chevaliers s’aperçurent que plus leurs dames avaient le feu au cul, plus intense voir jouissif était le réchauffement.
Voyez mesdames et messieurs comme il serait facile de penser que la fessée fut de suite un acte répressif et punitif sans réfléchir que ce ne fut peut-être pas le cas.
Cependant, la question reste posée, qui le premier ou la première, a fessé pour punir et de ce fait enfanté un fantasme maintenant devenu adulte ?
J’ai bien une hypothèse, je vous la livre mais rien ne vous empêche d’en avoir d’autres.