Journée de la Femme
Vous n'êtes pas sans savoir (mais j'enfonce le clou), que je n'aime pas les anniversaires ni les fêtes obligées ; les célébrations, les commémorations ; Noël en tête de liste des réjouissances lugubres ; le sot jour de l'An, et ses voeux convenus et rabâchés qui ne signifient évidemment rien et dont la sincérité est généralement absente, avec son cortège de bonnes résolutions qui partent sous la chasse en compagnie des résultats de la cuite du réveillon ; je cite encore (mais c'est pour causer) les Rois, qu'on avait pourtant écartés assez rudement du pouvoir, et dont l'intérêt se résume à espérer se casser une ratiche sur le petit Jésus en pierre, Epiphanie, qu'on embrasse sur le cul quand on perd à la pétanque ; la Chandeleur -alors que je suis pourtant très fort au lancé-rattrapé de la crêpe** - , la St Valentin, tiens donc ! Fête hautement commerciale à l'usage des futurs divorcés ; Pâques (je ne comprends même pas le pourquoi) ; la Fête du Travail au premier mai, pour faire plaisir aux chômeurs de plus en plus nombreux ; et la victoire de 45, et la fête des mères et des pères, et des aïeules, et le 14 juillet, la Toussaint, l'Armistice, et la Saint Trouduc, et meeerde !...
Le huit de ce mois, c'était la journée de la femme. Une célébration. Une sorte de fête aussi, donc, -c'est pour cela que je n'en ai rien dit.
Aujourd'hui que c'est passé, je peux.
L'inventeur de cette journée -fort louable et plutôt sympathique (la journée)- nous ne la devons pas à Séguéla ou aux fils de pub de sa race maudite, mais bien à Vladimir Illitch Lénine, figurez-vous, qui décrèta la Journée Internationale des Femmes le 8 mars 1921, en honneur à celles qui manifestèrent les premières le 8 mars 1917 à Pétrograd, lors du déclenchement de la révolution russe !... C'est pas beau, ça ?...
Le 8 mars : un jour de rébellion des femmes travailleuses contre l'esclavage de la cuisine » (affiche soviétique de 1932)
Force est de constater que, malgré cette célébration annuelle bientôt centenaire (82 ans), les femmes ne sont toujours pas les égales de l'homme -bien que, selon Aragon, elles sont son avenir *** -sur le plan du salaire- à quelques exceptions près ; certains domaines professionnels leur sont difficilement accesssibles, squatés qu'ils sont depuis toujours par des machos bon teint, j'en oublie volontairement mais je vous les file sur simple demande bref, ce n'est pas encore gagné.
Heureusement, certains pays font de louables efforts, comme l'Iran :
Si vous êtes tentées par une place de secrétaire, je ne saurais trop vous conseiller cette belle nation en plein essor...
L'Inde et le Pakistan, c'est chouette aussi, où l'on condamne au fouet une jeune fille violée pour "relations hors mariage"... Les exemples ne manquent pas dans l'ignominie.
Ce n'est qu'un début, continuons le combat, scandait-on en mai 68...
Mais bon, pourquoi je parle de tout ça, moi ?... Y a même pas de fesse dans cette histoire !...
Demain, promis, je vous poste du consistant. Enfin, demain, vu l'heure qu'il est... Mais bon, on va pas pinailler. A demain...
** Je viens de m'en faire pas plus tard que cet aprèm, elles étaient délicieuses !...
*** "La femme est l'avenir de l'homme", j'ai jamais compris. Je ne suis pas très poète, je le crains...