Encore des crobards...
Je sais que vous aimez bien mes dessins préparatoires, alors je vous en remets quelques uns...
Cette fois-ci, j'y ajoute des dessins commencés et jamais terminés, pour faire bon poids !...
Parfois il s'agissait d'un projet personnel que je n'ai pas eu l'envie ou le temps d' achever, soit la commande a changé en cours de route bref, ils sont restés en l'état. Ça m'amuse de les revoir, après un paquet d'années...
En fait, c'est grâce à vous que je les redécouvre, car je ne regarde jamais mes travaux passés, sauf les dessins terminés, pour des questions d'expo, principalement.
D'ailleurs... Je vais vous parler de ça très bientôt !... Le cher Fabrizio voudrait qu'on clôture l'année et la sortie du petit livre rouge par une exposition d'originaux au "Lys en l'Isle".
Mais les milliers de crobards, je m'en suis débarrassé au fil du temps. Un jour - j'habitais à Paris, rue Chapon -, j'ai fait un grand nettoyage graphique. Il devait bien y avoir 700 ou 800 gribouillages sur Canson Val d'Eumes, un papier super fin, celui sur lequel j'ai fait les dessins que je vous présente ci-dessous. Ça faisait deux gros dossiers en cartoline jaune citron.
Ma copine de l'époque m'a dit : "tu vas pas les jeter, quand-même ?..." "Non", ai-je répondu, "je vais les offrir..."
J'ai descendu les quatre étages et j'ai déposé les chemises sur les poubelles, devant la porte de l'immeuble. C'était en fin de journée.
De temps à autres, je me pointais à la fenêtre... Je regardais la pile diminuer. En deux heures, il ne restait plus que quelques feuilles éparses sur le trottoir. Certains passants se penchaient pour voir de quoi il s'agissait, d'autres marchaient dessus, perdus dans leurs pensées moroses de retour du boulot...
Mais le gros du paquet avait bel et bien été emporté !... Chez qui ?... Je ne le saurai jamais !...
Un couple de charmants pervers dans mon genre m'avait invité à
participer virtuellement à la punition de madame, voici quelques
années. J'avais commis ce petit croquis pour indiquer une position...
Variante d'un dessin que j'avais fait pour une certaine Martine... Qui a cessé
abruptement et définitivement nos échanges par mail, sans la moindre explication.
Jamais terminé, celui-là.
Celui-ci non plus.
Un autre inachevé, qui devait faire partie d'une série.
Mon rédac'chef a eu le bon goût de me signaler que le projet
était abandonné avant que je ne me sois défoncé sur le reste...
C'est souvent ingrat, le boulot d'illustrateur !...