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5 octobre 2013

Plume d'Autriche

La première fois que j'ai vu un dessin de Rudoph Preuss, c'était en 1980, dans un ouvrage fort intéressant de Roland Villeneuve : "Le Musée des Supplices", paru en 1974 aux éditions Veyrier. (Je ne savais pas alors que ce dernier publierait un an plus tard seize romans de mon cru,**  mais c'est une autre histoire...) 

 

014

 

Preuss (3)

 

Le dessin était présenté comme anonyme, internet ne nous ayant pas encore apporté ses multiples informations -et ses erreurs.  Dans ce même ouvrage, au chapitre consacré à la fessée, je découvris également Louis Malteste, que je ne connaissais pas davantage.  Mais lui était nommé...

 

Malteste

Malteste, qui ne se contenta pas d'illustrer mais écrivit, -fort bien d'ailleurs- nombre de romans consacrés à la fessée et à la flagellation érotique (plus d'une trentaine).

Je connus davantage cet artiste  par les rééditions, dans les années 80, de certains titres de la célébrissime collection des "Orties Blanches" par Dominique Leroy, -d'ailleurs parente de Jean Fort, créateur de ladite collection dans les années 30. On peut trouver ces romans aujourd'hui en "eBooks" sur le site de l'éditrice. J'ai consacré un sujet à Louis Malteste dans les débuts du waldoblog, et j'y reviendrai prochainement avec de nouveaux documents pas tristes... 

J'ai peu de renseignements sur Rudolph Preuss. Il est né en Autriche, à Vienne, en 1879, et mort en 1961, à Innsbruck. Artiste reconnu, il sera même de 1946 à 1958 président de la Société des Artistes Tiroliens. Mazette !...

 

PreussPaysage (1)

PreussPaysage (2)

PreussPaysage (3)

 Çà m'évoque les peintures attribuées à son compatriote plus célèbre, Adolf H...

J'avoue que son oeuvre picturale me laisse plutôt froid. Des aquarelles appliquées, certes honorables sur le plan technique, mais sans autre attrait. Ses paysages, souvent plus documentaires qu'artistiques, semblent faits pour la carte postale...   Mais notre Rudolph,-et c'est là qu'il éveille soudain l'intérêt- était un passionné de flagellation, et il nous reste de lui de nombreux dessins, nettement plus vivants que ses paysages figés !... 

C'est  assez amusant : Le travail artistique auquel Preuss se consacre "honnêtement" est principalement extérieur : des architectures et des paysages, où l'on voit peu de personnages, et, s'il y en a, ils ne sont qu'accessoires, alors que l'artiste excelle dans la représentation humaine !... La geste de ses sujets est d'une remarquable justesse, les expressions d'une étonnante vérité.

 

Preuss (1)

Le dessin ci-dessus est très représentatif de mon propos.

contrairement à Malteste, Preuss n'illustre pas des romans, il dessine uniquement pour son plaisir, ce qui explique sans doute l'absence de signature. Comment sait-on que ces images sont de lui, ça, je ne pourrais le dire... Daniel, un de mes correspondants allemand, me précise qu'à cette époque, après 1919, la censure avait pratiquement disparu en Allemagne, et que nombre d'artistes n'éprouvaient plus le besoin de se cacher. En l'occurence, Preuss est Autrichien, mais la situation était peut-être la même dans ce pays proche ?... Et puis, de toutes façons, Il ne signe pas ! 

 

Preuss (4)

  

Preuss (6)

Prise en ciseau des jambes de la demoiselle, avec un art consommé de la chose...

 

Preuss (5)

Dans les dessins que je connais de Preuss, tous sont des croquis au crayon gras, sans doute exécutés rapidement, mais avec une grande précision. Il s'agit le plus souvent de scènes à deux personnages, la punie et celui qui la corrige. Pas de fessée à la main, semble-t-il ; fine badine et fouet sont les instruments de châtiment privilégiés. Il faut dire que ce ne sont pas des punitions pour rire que nous campe l'aquarelliste !...

 

Preuss (9)

 La demoiselle est fréquemment attachée...

 

Preuss (10)

 

 PR34

...Sur une chaise.

Le fouetteur est souvent un homme corpulent, à la calvitie avancée. On dirait d'ailleurs toujours le même personnage, assez caricatural.

 

preussflag006

L'affreux bonhomme range sa badine sur le toit d'une armoire...

 

Preuss (12)

 Ou un robuste gaillard à l'aspect rural...

 

Preuss (8)

Et puis il y a les femmes aussi. Grandes, minces, coiffure stricte, robe longue et droite. Cravache au poing...

 

Preuss (14)

Parfois, l'artiste étoffe un peu son dessin, soigne le décor, créant une ambiance, d'où nait presque un scénario. On peut extrapoler, sur une image de ce genre...

 

Preuss (2)

  Ou celle-ci. Y'a plus qu'à écrire la nouvelle autour !...

 

Preuss (13)

Et voici la seule saynette -pour ce que je connais du sujet- où un monsieur, -un grand adolescent en fait, va être fessé. 

 

 

 Preuss (11)

Je terminerai par ce dessin, que j'avais publié dans mon sujet : "Hommage aux Artistes Inconnus". Daniel pense qu'il est de Rudolph Preuss, mais à force de comparaisons, je n'en suis pas vraiment sûr... Et vous ?... 

 

**Non, rien...

PS : Vous remarquerez peut-être des changements de caractères au sein du texte. Sachez que ça me les brise menu, mais que je ne sais pas pourquoi, ni comment y remédier.

 

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Commentaires
M
Comme d'hab, Waldo nous sert un plateau garni. Dessin de traits noirs qui donne à l'ensemble de la dureté, effet non négligeable.<br /> <br /> Pour le dernier dessin, sans être un spécialiste, il pourrait être fortement influencé, il y a des coups de crayon qui me paraissent ne pas correspondre à ceux présentés au dessus.
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M
"Je ne savais pas alors que ce dernier publierait un an plus tard seize romans de mon cru,**..."<br /> <br /> Waldo, je déroule rapidement afin d'avoir des détails sur vos romans et là "non, rien".<br /> <br /> SEIZE romans, mazette, et nous laisser ainsi sur notre faim...<br /> <br /> Non mais, vous savez ce que vous méritez? La même chose que subissent tous ces personnages, na!
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W
Certes, le dessin subsidiaire est dans le ton, mais j'y trouve des différences de style assez marquées. Et une grosse faute, ainsi que le remarque notre Ellie, qui colle à la fouetteuse un bras de gibbon. Tous les dessins de Preuss, même les plus succints, sont toujours parfaits au niveau des proportions.<br /> <br /> La physionomie des personnages ne me semble pas non plus conforme, ni l'homme ni les filles.<br /> <br /> Et puis, ces quelques traits en zig-zag figurant classiquement l'ombre stylisée pour étayer des personnages sur une image sans décor ne se retrouve pas sur les crobards de l'Autrichien.
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E
Non c'est pas du pour rire, ça... Superbes grimaces des personnages qui parfois en mangent leur poing... <br /> <br /> Je trouve que le dernier dessin est d'un trait moins nerveux, sans accents comme plusieurs des précédents avec une grosse faute sur le bras gauche de la fouetteuse lui qui est si habile. Après il avait peu être bu de la tisane ce jour la... ;)
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B
comment ça "rien" ?!!<br /> <br /> <br /> <br /> sinon, j'aime beaucoup la dame qui se tortille en se frottant les fesses, c'est très réaliste ! <br /> <br /> je n'ai pas très bien compris. il ne dessinait pas ce genre de dessins pour être publié mais quelqu'un les a trouvé et publié ?
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