Vous avez dit : "Onesie" ?...
Onesie...
Ce nom m' évoque volontiers une lointaine contrée : "ouiiii, j'ai passé mes vacances en Onesie, c'était supeeer !... Il a fait beau tout le temps, c'est un micro-climat, heiiiin..."
Ou encore un bled perdu : "Im' tue, Kevin !... qu'est-ce qu'il lui a pris d'aller crêcher à Onesie-sur-Orge ?..."
Un prénom ?... : "Germaine ou Eulalie, passe encore, mais figure-toi que les Trompressé ont appelé leur fille Onesie !..."
Ou alors une affection quelconque : "Ch'te dis pas l'enfer !... j'ai ramassé une onesie virale, mon pote, j'ai cru que j'allais crever..."
Ou n'importe quoi, (comme si ce qui précède ne l'était pas) : "Il ira loin, ce garçon. Il a un atout précieux : de l'onesie. C'est capital pour réussir dans ce métier d'avoir de l'ONESIE."
Nous sommes loin de la raie alitée ; la vérité est plus prosaïque. L'onesie est un pyjama. Un pajama, comme disent les Américains, également inventeurs de l'onesie.
Les amateurs de western et de BD, dont je suis, se souviennent forcément de scènes où l'on voit des cow-boys en sous-vêtements, eh bien, ils portent ça... Burt Lancaster, par exemple, dans "Les Professionnels", de Richard Brooks, fait son entrée à l'écran affublé de cette combinaison... Rose, poursuivi par un mari jaloux...
Chez nous, on appelle ça une grenouillère (je trouve le mot affreux) et c'était plutôt réservé aux enfants en bas âge, qui, en effet, ressemblent assez souvent à des crapauds. Mais maintenant...
Tapez "onesie" sur mon pas du tout ami google, ou mieux : sur DuckDuckGo, Ixquick, Yacy, Wolfram Alpha, et Bing qui eux, ne m'ont pas déréférencé, et vous allez voir du pajama à la centaine...
Il y en a de toutes sortes, certains qui déguisent en animal... Et même des animaux à qui l'on fait porter la combi en question, voyez un peu :
Ici, le costume de la valkyrie n'est pas une onesie, mais bien celui du percheron.
Vous avez envie d'avoir l'air con à Noël ?... Pas de soucis, il existe des onesies pour cela !...
Bien sûr, parfois, ça donne lieu à des dérapages...
Mais revenons aux origines. La logique de cet accoutrement fort peu seyant légitimise la trappe arrière retenue par de gros boutons, mais c'est moche...
Alors on fabrique aujourd'hui des onesies jolies, et même assez sexy...
Bon, je ne voudrais pas être trivial, mais si -ce qui n'aurait rien d'hallucinant- cette demoiselle est prise d'une envie pressante, elle doit défaire dix boutons et se mettre pratiquement nue pour faire pipi (ou mieux encore) ?...
Et puis, il y a plus important. Par exemple :
Vous décidez de fesser une quelconque chipie, une insolente, une irrespectueuse, une impolie, une arrogante, une impudente, une effrontée bref, une petite garce.
Ridicule, la voilà attifée d'un scaphandre intégral !... (Ce qui explique sans doute que la punie se marre carrément sur la photo précédente...)
Mais avec l'onésie originelle, la fessée reprend tous ses droits... Cul nu, la vilaine !...
Une autre forme de déculottage, puisqu'en fait, la demoiselle ne porte pas de culotte sous son onesie...
Les amateurs auront reconnu Rosaleen Young, une des stars british du spanking.
Kami Tora me fait penser que je n'ai finalement jamais dessiné une fessée en onesie !...
Et pourtant, j'avoue une certaine tendresse pour cet accessoire, pas si fréquent à trouver dans nos contrées. Celui qui s'ouvre à l'arrière, veux-je dire... Variante moderne des pantalons fendus de nos grand grand mémés, qui restent un must d'érotisme fétichiste.