Un Cul à la Fenêtre
En passant sur le blog de l'ami MLK, je suis tombé sur cette photo. Je ne sais pas où il l'a pêchée, mais je la lui pique.
J'aime les images qui posent des questions, et celle-ci m'interroge.
Une rue, un rez-de-chaussée. Façade banale d'un pavillon de banlieue parisienne comme j'en ai tant connu dans mes jeunes années, et encore aujourd'hui qui perdurent; quand je repasse par Montreuil, Romainville ou les Lilas, j'en croise des tas. Sur le vilain crépi typique des années 50 et qui fait penser aux dessins de Tardi, la plaque bleue indique que nous sommes au 44 bis.
La voiture qui passe à l'avant-plan me semble être une R5, ou je me trompe ?... Je ne suis pas du tout calé question bagnoles. Ca ne m'indique pas à quelle époque la photo a pu être prise, mais l'ensemble de l'image me paraît assez récent. Et puis, ce n'est pas vraiment le plus important. L'important, c'est que derrière cette fenêtre, une femme est visible, de dos, complètement nue.
Pourquoi ?...Imaginons.
Zoomons un peu.
Montrer son Académie aux automobilistes qui passent l'amuse, l'excite, ou les deux à la fois. Le risque aussi lui procure un délicieux frisson d'être vue par un passant sur le trottoir, - un proche voisin peut-être - qui aura carrément le regard à la hauteur de ses fesses !...
Une autre possibilité est que la jeune femme ait été punie. Par son amant, son oncle, son parrain, qui l'on voudra. Elle a reçu la fessée, et on l'a mise en pénitence devant la fenêtre afin que sa disgrâce et son cul écarlate soient à tout le monde visibles, pour lui faire éprouver une honte salutaire.
Ainsi que vous le pensez bien, c'est mon scénario préféré, mais rien n'est moins sûr... Elle semble avoir le derrière un peu coloré, mais ce n'est pas flagrant. Ou alors, le fesseur était anémique ou pire encore : manquait de sévérité.
Sa position n'évoque pas non plus une "mise au coin"; elle devrait pour le moins avoir les mains sur la tête, ou croisées à hauteur de taille, ou alors, tout fout l'camp.
J'écarte d'emblée l'hypothèse de la fille distraite qui se balade à poil chez elle sans prendre conscience qu'on peut la voir...
Seconde interrogation : QUI a pris la photo ?...
"Je passais par là, devant le 44bis rue Fernand Combette, ou rue du Dr. Calmette, ou rue des Ormes, à Montreuil-sous-bois, lorsque mon attention fut attirée soudain par un joli cul qui me sautait au visage derrière une fenêtre. Je pris mon fidèle Finepix et immortalisai l'instant."
Pfff... Ca n'arrive que dans les récits fantasmatiques, des choses pareilles !... Sauf la fois où cela m'est advenu et dont j'ai parlé ici, mais il ne s'agissait pas alors de fesses charnelles...
Donc, je soupçonne une connivence entre la demoiselle et le photographe.
Amusant, je pourrais parfaitement faire un plan de ce genre, j'en ai fait bien d'autres !...
"Quand j'aurais traversé la rue, si je ne me suis pas fait écraser par une Renault 5, tu repousseras la tenture et tu mettras ton joli cul devant la fenêtre... Suffisamment près de la vitre pour que je bénéficie de la lumière extérieure, tu piges ?... Tu attendras un moment, le temps que je puisse prendre plusieurs clichés..."
Cela a dû se passer de cette manière, à peu de choses près.
Ou encore...
Eh bien oui, l'idée m'est venue d'un trucage. Pas à priori, mais en examinant un peu attentivement cette photographie. Si l'on ne se laisse pas obnubiler par les rotondités de la demoiselle, on s'aperçoit, en portant ses regards sur la porte d'entrée, que derrière les classiques ferrures décoratives et protectrices, au lieu des vitres robustes autant qu'opaques nommées généralement "carreaux cathédrale" qui s'y trouvent, on découvre... Quoi ?... Un crépi tout semblable à celui de la façade !... Pas normal, pas normal du tout.
Admettons le trucage. On se décarcasse sur Photoshop pour incruster cette fille nue derrière la fenêtre de ce bête pavillon. Pour avoir fait assez couramment ce genre de choses, je vous assure que ce n'est pas si simple d'être crédible, et que ça prend du temps. Ici, il a fallu adapter les luminosités, l'éclairage sur le corps, les couleurs, pour qu'il s'intègre à l'intérieur de la pièce. On a veillé à dessiner une légère ombre du croisillon horizontal sur le haut de la croupe, de manière à donner plus encore l'impression que le sujet est dans la pièce... Et on se serait donné autant de mal pour montrer du crépi derrière les vitres de la porte, alors que c'est invraisemblable ?...
Ca ne tient pas debout, et je doute du trucage. Il y avait bien une fille qui a posé nue derrière la fenêtre, quelles que soient les raisons qui l'ont amenée à le faire; mais alors, pourquoi ce mur derrière la porte d'entrée ???... A noter que la seconde fenêtre de la porte est très assombrie, l'on peut aussi se demander pourquoi. La troisième fenêtre dans la façade, celle de droite, ce qu'on en voit, n'exprime carrément rien.
Voici donc une image-mystère, une qui m'interroge, et dont l'énigme ne sera sans doute jamais résolue...
Il y en a d'autres, pas truquées mais marrantes, comme cette fessée cul nu sur un toit... :
Le type ressemble à Jean Réno... Et la fausse collégienne à un mec, sauf son joli cul !... Encore un mystère ?...