Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
waldoblog
Publicité
waldoblog
Derniers commentaires
Archives
Newsletter
waldoblog
29 mars 2013

De Spirou à la Fessée...

Luc Lafnet est né à Liège (Belgique) en 1899. Il fait ses études de dessin et de peinture à l'Académie des Beaux-Arts de la ville. Il se lie d'amitié avec le futur créateur du Commissaire Maigret, Georges Simenon, Liégeois pas encore célèbre. A vingt-et-un ans, il s'installe à Paris.

 

Lafnet-auto-portrait-1918

Auto-portrait en 1918. La mort, dans son dos, lui offre une fleurette...

Soudards tarés et brutes épaisses, femmes lubriques et créatures sataniques grouillent dans une bonne part de son oeuvre, et déjà sur le bas-relief et à l'arrière-plan de cet auto-portrait de jeunesse.

 En France, Il réalise des oeuvres décoratives, des fresques, des chemins de croix même, pour des lieux de culte, comme la chapelle de l'hôpital Saint-Jean, la chapelle du monastère de la Chaume à Port l'Abbé, la décoration de l'hôpital de Saint-Jean d'Angely, en Charente, et bien d'autres encore... Ce n'est pas rien !...

Plus curieusement, peu de temps avant sa mort, notre homme a aussi participé de près ou de loin à la création, par Rob Vel (le dessinateur français Robert Velter) en 1938, du personnage de "Spirou" !... Pendant la guerre, Rob Vel, mobilisé, envoie depuis le front ses crayonnés à Lafnet, qui en réalise l'encrage !...
Fermons la parenthèse, ce n'est pas le sujet de ce billet... (1)

Le sujet, c'est que nous, spanking addicts, connaissons surtout Luc Lafnet alias Viset, alias Lucas O. Ou encore Pol, Luc, ou Grim, sous le pseudonyme de Jim Black, un des illustrateurs incontournables de la mythique collection des "Orties Blanches".

 

Dresseuses-d'Hommes 1

 

Ainsi donc, quand Lafnet ne met pas son art au service de Dieu, il le met à celui du Diable, et pas qu'un peu !... Qui des deux le rappela près de lui, à sa mort, en 1939 ?... Nous ne saurions le dire, mais la production d'illustrations érotiques de l'artiste est assez impressionnante, pour ne pas dire qu'il n'a pratiquement fait que cela !... Il semble que son ami Simenon (grand homme à femmes) l'ait fortement encouragé à s'engager dans cette voie.

Il va donc illustrer Baudelaire et Sade, Théophile Gautier, Paul Verlaine, Georges Sim (Simenon) et nombre d'auteurs plus ou moins connus, mais presque toujours dans le domaine érotique.
Ce qui lui permettra de vivoter, mais jamais d'atteindre à la notoriété d'un artiste moins engagé dans ces voies sulfureuses. 

 

lafnet-1935

Un autre auto-portrait, en 1935, quatre ans avant sa disparition. son style n'est pas très régulier, et il en change comme il change de pseudonymes !...

Il subit aussi des influences, ce qui est bien normal.

 

Viset

Viset-2

Ces deux images évoquent nettement l'admirable Félicien Rops ( 1833-1898 ) Namurois, lui... Allez les Belges !

 

Lafnet 2

Lafnet-1

Et celles-ci fleurent plutôt leur Gérôme Bosch !...

Mais venons-en au fouet. Euh, je voulais dire : venons-en au fait, mais c'est finalement la même chose...

 

Jim-Black-F-8

Une vision effrayante du pensionnat. On y sent tout de même un certain humour !... Je me demande d'ailleurs, bien qu'il ait commis de nombreuses illustrations pour des romans de fessée et de flagellation, si Lafnet était concerné par le sujet (comme Louis Malteste, par exemple) ou s'il faisait simplement de l'alimentaire.

 

Jim-Black-F-4

Jim-Black-F-10

Son trait n'a pas l'élégance épurée d'un Carlo ou d'un Hérouard, ni le réalisme de Malteste,-qui n'hésite pas, lui, à reproduire la cellulite sur les fesses confortables de ses punies !...  

 

Laf-couleur-1

Les femmes de Jim Black sont généralement grandes et (très) fortes, parfois carrément hommasses, et rarement dotées d'une agréable physionomie. Celle-ci, comme disait ma grand mère, c'est un remède à l'amour !...

 

Jim-black-F1

 Il fait quelques efforts pour rendre plus attrayantesles les "victimes", mais ses fouetteuses, bâties comme des portefaix, n'ont guère de charme !...

 

 Jim-Black-F-3

Black fait aussi volontiers dans ce que j'appelle "la fessée improbable", avec une gestuelle parfaitement irréaliste. J'ai posté un sujet là-dessus ICI .

 

Jim-Black-F-5

Jim-Black-F-6

Jim-Black-F-7

Dresseuses d'Hommes 2

Quelques relativement jolies filles, pour changer...

 

Esclave-Amoureuse

Il dessine assez mal les mains et a adopté une forme générale et limite réaliste pour les hommes comme pour les femmes, qui me dérange toujours un peu. Certaines de ses illustrations sont plus soignées que d'autres. Avait-il plus de temps, le sujet l'intéressait-il davantage ?... Je ne sais, mais il commet parfois des dessins qui relèvent du croquis vaguement poussé, parfois même carrément bâclé, voir ci-dessus !...

Si les femmes de Jim Black sont souvent désavantagées, les hommes ne sont guère plus vernis !... Ses soumis sont mous, avec des corps en rondeurs grasses et de tristes visages veules souvent ornés d'une petite moustache ridicule...

  

Black-H-1

J-Black-H-2

J-Black-H-3r

J-Black-H-4r

J-Black-H-5

 Pour ce que j'en connais, les messieurs fessés de Jim Black, s'ils sont livrés au fouet ne sont jamais cul nu, (excepté les gamins) ce qui est assez amusant... S'agirait-il d'une volonté éditoriale ?...

 Une petite bizarrerie pour conclure :

Selon certaines sources, les illustrations de "Mon Dressage,Cuisant Noviciat", de Paulette Vergès, aux "Orties Blanches", seraient de P. Beloti, bien que toutes signées Jim Black; deux illustrations seulement seraient de lui... 

 

Cuisant-Noviciat-1

Cuisant-Noviciat-2

Je vous livre l'information pour ce qu'elle vaut, mais il est vrai que le style de ces images est assez différent de la production habituelle de Black. Pourquoi ?... Mystère.

En conclusion, je dirais que je ne suis pas séduit par l'oeuvre de Lafnet. Il a beau avoir été un illustrateur érotique prolifique (comme Waldo) Jim Black a la fesse triste !... Mais je ne pouvais ignorer quelqu'un qui a tant travaillé pour la cause de la fessée... Même si c'était juste pour bouffer !...

 

Tombe-de-Luc-Lafnet

La modeste tombe de Luc Lafnet, à Rueil-Malmaison.

Ciao, Jim Black.

 

Sur Luc Lafnet, on consultera avec profit l'adresse ci-dessous : 

http://le-bibliomane.blogspot.be/2010/03/luc-lafnet-1899-1939-un-oublie-des.html

(1) L'histoire de "spirou",-75 ans d'existence !- pour ceux qui aiment la BD, une adresse très instructive : http://blog.spirou.com/75ansdespirou/



Publicité
Publicité
Commentaires
W
Chère Ellie, je ne commenterai pas vos opinions ni vos allusions désobligeantes, mais je ne suis pas l'auteur de la photo. <br /> <br /> Pour la question des messieurs fessés sur la culotte, je vais tenter de me renseigner. Je n'ai pas eu en mains les "Orties Blanches" traitant des messieurs fessés, et je ne sais pas si sous d'autres pinceaux on les déculotte...
Répondre
E
Aaaaaaaaah une vie simple ....:D<br /> <br /> <br /> <br /> Je me demandais... C'est vous, Waldo, qui avez pris la photo au cimetière de Rueil ? D'habitude y a une dame toute nue ...<br /> <br /> <br /> <br /> Image 1 - Beau mec.<br /> <br /> Image 2 – Oula, au secours maman vient me chercher ça rentrera jamais.<br /> <br /> Image 4,5 - Complètement Bosch<br /> <br /> Image 6 … Fond à la Brugel ?<br /> <br /> Image 7,8 - Mimi surtout celle avec le vieux. J’ai un faible pour le troisième âge…<br /> <br /> Image 9 - Ha ! Un peu particulier ces diablotins qui apportent des bijoux de famille sans leur proprio à la dame à l’œil au beurre noir. Une vengeance peut être ?<br /> <br /> Image 10 - pleine de frisons. Botero bientôt. <br /> <br /> Image 13 14 - Plutôt charmant. Elle nous fait même un petit coucou de la main.<br /> <br /> Images avec des Messieurs culottés – Alors là mystère ! Je pensais que comme il savait encore moins bien dessiner les pénis que les mains il avait trouvé l’astuce mais en fait pas du tout alors, quid ?
Répondre
S
Fraise ne perds pas de vue que ça s'étale sur plusieurs époques et qu'on évolue forcément. Lafnet ne cherche pas l’académisme absolu, plus à donner des ambiances et a fait énormément d'images, certaines plus ou moins réussies, mais c'est le lot de tous les artistes. Qu'il était assurément. MAis la vie n'a pas été simple.
Répondre
_
Je trouve certains de ces dessins bizarres et assez peu érotiques, alors même qu'ils se voudraient tout-à-fait sexuels, en particulier celui du diable à l'immense queue, ou celui des diablotins qui fourrent un méga gode dans le minou de la dame... Ce genre de trucs me laisse froide, voire me rebutent complètement. <br /> <br /> <br /> <br /> En revanche, bien sûr, je trouve un attrait certain aux dessins de discipline, quel que soit le contexte. Les scènes éducatives à l'ancienne sont évidemment d'une cruauté crasse, et il est heureux que les adultes qui se livreraient à ces pratiques sur des enfants encourent des peines d'emprisonnement, mais il suffit d'un brin d'imagination pour transposer les scènes, et transformer les jeunes victimes en adultes en quête de jouissance, en position de subir l'outrage des verges. L'attitude du directeur de l'internant est assez prometteuse. Les deux jeunes filles au coin le derrière en l'air est également touchante. <br /> <br /> <br /> <br /> Par ailleurs, ce qui est étonnant, c'est la différence de trait entre les dessins. Une non initiée comme je le suis a du mal à imaginer que tous ces dessins émanent d'une seule et même personne, tant les styles, les techniques mais également le niveau de précision sont différents. J'en trouve certains hideux, et d'autres tout à fait charmant, au delà de ce qu'ils représentent évidemment. Par exemple, je trouve laids le dessin où le bébé est sur le fût. Le visage de l'enfant, les proportions, ben je les trouve ratés. Pareillement pour le dessin de la dame aux diablotins qui a un cou démesuré, et un visage... ugly... <br /> <br /> <br /> <br /> Et par ailleurs, je trouve beaucoup plus réussis les dessins en noir et blanc, avec les fondus et les estompes (je rois qu'on dit comme cela). Ils sont plus ronds, plus réalistes, plus chaleureux. <br /> <br /> <br /> <br /> Cet artiste est en tous cas plutôt intrigant.
Répondre
W
Je n'ai pas parlé de grassouillettes ni de rondelettes, chère Constance !... <br /> <br /> Les femmes de Jim Black qui ne me titillent pas l'imaginaire érotique sont celles qui mesurent leur mètre quatre-vingt-cinq, arborent des épaules de catcheuses et qui auraient pu flanquer des fessées au Bourreau de Béthune !... <br /> <br /> Il y a d'autres standards physiques dans les illustrations de Black, je pense en avoir donné ici un honnête aperçu.<br /> <br /> <br /> <br /> Maintenant, on aime ou pas son style, j'ai donné mon opinion, mais je n'oublie certes pas que c'est du travail. Si j'avais considéré Lafnet comme une merde, je n'en aurais carrément pas parlé.<br /> <br /> <br /> <br /> Réaliser les 46 planches d'un album de BD, surtout si l'on joue comme moi dans le domaine réaliste compliqué, ça peut prendre neuf mois de boulot ou plus. <br /> <br /> A lire c'est une heure, si l'on s'applique...<br /> <br /> Et expédier l'album d'un dessinateur en deux phrases méchantes parce que c'était nul, je n'ai jamais pu le faire du temps où j'étais critique à "Zoom". <br /> <br /> Pourtant, c'était parfois vraiment de la daube !... Mais je ne pouvais pas oublier le travail qu'il y avait derrière.<br /> <br /> <br /> <br /> Le dessin est un métier aride et ingrat. Dans ma future existence, je serai chasseur d'escargots au Kenya, plombier ou zhomme politique. Mais les p'tits Mickeys, c'est fini.
Répondre
Publicité